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Agriculture
Au Québec, le territoire agricole représente 36 % de la superficie du bassin versant de la baie Missisquoi. Selon les données du MAPAQ issues des fiches d’enregistrement des exploitations agricoles de 2019, on retrouve 490 fermes dont le site principal d’exploitation est situé dans le bassin versant. Les entreprises de grandes cultures (265) et laitières (99) sont les plus répandues, suivies par les productions horticoles (132) et les productions animales (138). Sur le total de ces fermes, près de 90 % d’entre-elles se situent dans les bassins versants de la Rivière aux Brochets et Missisquoi.
La mécanisation des travaux, le drainage souterrain des terres et l’agrochimie permettent aujourd’hui d’optimiser la productivité des activités agricoles. Toutefois, si elles permettent d’améliorer la productivité, ces différentes technologies peuvent mettre en péril la qualité de l’eau. En effet, notamment dans la culture d’espèces à grands interlignes tel que le mais et le soya, le transfert des sédiments, éléments fertilisants et pesticides vers les cours d’eau est facilité par leur faible potentiel à couvrir et retenir les sols. Ces transferts vers les cours d’eau favorisent la prolifération des plantes aquatiques, l’efflorescence des cyanobactéries (algues bleu-vert) et une perte de biodiversité qui causent l’eutrophisation des plans d’eau en aval. En ce sens, il est important d’encourager l’adoption de pratiques durables en agroenvironnement : semis directs, travail réduit, cultures de couverture, céréale d’automne, rotation diversifiée (ajout de cultures pérennes), aménagements riverains, etc.
Pour plus d’informations, contactez info@obvbm.org
Moins de phosphore, de chaque côté de la frontière
Les rivières se jouant bien des frontières, le problème d’excès de phosphore dans l’eau préoccupe autant du côté Canadien et Américain. Faisant les mêmes constats de chaque côté de la frontière, l’État du Vermont et le Québec se sont engagés, en 2002, à diminuer les concentrations de phosphore dans les eaux du bassin versant de la baie Missisquoi. Si la hausse des concentrations de phosphore a pu être freinée, notamment grâce à la promotion de bonnes pratiques agroenvironnementales sur le territoire, les cibles en matière de qualité de l’eau ne sont toujours pas atteintes pour autant.
En 2020, le gouvernement dévoilait son Plan pour une agriculture durable, qui vise à accélérer l’adoption de pratiques agroenvironnementales responsables.
Cinq objectifs sont ciblés d’ici 2030 :
- Réduire l’usage des pesticides et leurs risques pour la santé et l’environnement
- Améliorer la santé et la conservation des sols
- Améliorer la gestion des matières fertilisantes
- Optimiser la gestion de l’eau
- Améliorer la biodiversité