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Espèces fauniques et floristiques menacées
Malgré la présence d’habitat, certaines espèces voient leur population diminuer. La forte pression exercée par la perte d’habitat et par les espèces exotiques envahissantes, entre autres, font en sorte qu’il est plus difficile pour certaines espèces de répondre à leurs besoins.
Outils de recherches
Faune menacée ou vulnérable au Québec Flore menacée ou vulnérable au Québec Liste des espèces en péril (Canada)Des observateurs sur le terrain!
L’intérêt pour la faune et la flore qui nous entourent est un bon point de départ pour protéger son environnement. Beaucoup de connaissances ont été compilées à travers les années, mais notre écosystème est en constante évolution. Aidez à accumuler des connaissances sur les espèces d’ici :
Vous voyez une tortue, signalez-là ici : https://carapace.ca/
Vous observez une espèce animale vertébrée ou végétale, après vérification de l’espèce, signalez ici : https://cdpnq.gouv.qc.ca/espece.htm
L’Atlas des amphibiens et reptiles du Québec Grand Défi QuébecOiseauxBiodiversité riche dans le bassin versant de la baie Missisquoi
Il existe plusieurs espèces fauniques protégées qui participent à la biodiversité du bassin versant de la Baie Missisquoi. La plus emblématique est certainement la tortue molle à épines (Apalone spinifera spinifera) dont la seule population au Québec est sur notre territoire. Elle fait l’objet d’un programme de rétablissement en partenariat avec le zoo de Granby qui incube des œufs pour leur assurer un taux d’éclosion fort, pour ensuite relâcher les individus dans la nature.
Vidéo Projet de conservation de la tortue molle à épines par le Zoo de Granby
Vidéo sur la tortue molle à épines du Ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs
Espèces menacées dans le bassin versant de la baie Missisquoi
Tortue molle à épines (Apalone spinifera spinifera)
Statut : Désignée menacée au Québec et en voie de disparition au Canada
La seule population de cette espèce de tortue se retrouve dans la baie Missisquoi. C’est une tortue très particulière du fait que sa carapace est dépourvue d’écaille, ressemblant à du cuir. Son nom vient de cet attribut, en plus des petits cônes épineux à l’avant de la dossière. C’est une tortue très aquatique, qui habite les lacs et rivières comme la rivière au brochet. L’hiver, elle va hiberner dans le substrat, au fond de l’eau, avec seulement la tête et le cou dans la colonne d’eau bien oxygénée.
Paruline azurée (Setophaga cerulea)
Statut : Désignée menacée au Québec et en voie de disparition au Canada (COSEPAC et LEP)
Cet oiseau se retrouve dans des forêts de feuillus mâtures avec des arbres de grandes tailles et des ouvertures dans les bas étages. Espèce très rare au Québec, si bien que lors des inventaires pour le Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec Méridional, l’espèce a été observée seulement sur 12 parcelles. De ces lieux, une seule parcelle avec de la nidification confirmée qui se trouve au refuge migratoire de Phillipsburg, Sanctuaire Montgomery (Robert, 2019).
Petit blongios (Ixobrychus exilis)
Statut : Désignée vulnérable au Québec et menacée au Canada (COSEPAC et LEP)
Le petit blongios habite les marais peu profonds avec des zones d’eaux libres où l’on retrouve beaucoup de plantes herbacées, comme la quenouille. Il va utiliser de petits îlots de végétation dense comme site de nidification. Le niveau de l’eau doit être constant, car le petit blongios a absolument besoin d’eau pour se nourrir. La perte de milieu humide, qui est toujours d’actualité au Québec, représente la plus grande menace pour le petit blongios.
Salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus)
Statut : Désignée vulnérable au Québec et menacée au Canada (COSEPAC et LEP)
La salamandre pourpre est une espèce de salamandre des ruisseaux. Elle vit surtout en montagne, dans les ruisseaux d’eaux claires au fond habituellement rocheux ou graveleux. Au Canada, c’est au Québec qu’on la retrouve et seulement dans les Appalaches et quelques Montérégiennes. La coupe forestière dans son habitat et l’apport de sédiments dans les cours d’eau sont des perturbations pouvant nuire à l’espèce.
Flore toute aussi impressionnante
La diversité florale est aussi très impressionnante dans le bassin versant de la Baie Missisquoi puisque celui-ci bénéficie d’une grande variabilité géologique et d’un climat doux. La perte d’habitat est la plus grande menace pour ces espèces, dont certaines n’existent nulle part ailleurs au monde. Cette perte d’habitat résulte généralement de la pression humaine.
Noyer cendré (Juglans cinerea)
Statut : Espèce susceptible d’être désignée vulnérable ou menacée au Québec et en voie de disparition au Canada (COSEPAC et LEP)
Le noyer cendré est un arbre pouvant atteindre 30 mètres de hauteur. Il fait partie de la famille des Juglandacées, comme le Caryer cordiforme (Carya cordiformis). La feuille est alterne est composée, de 7 à 11 folioles, ce qui le distingue du Noyer noir (Juglans nigra). Au Canada, on le retrouve dans le sud de l’Ontario et du Québec en plus du Nouveau-Brunswick. C’est un arbre qui va préférer les sols riches, humides et bien drainés, souvent en plaines inondables. Il vit en général pas plus que 75 ans. La principale menace pour cette espèce est le chancre du noyer cendré (Sirococcus clavigignenti-juglandacearum), un champignon qui cause une maladie mortelle.
Doradille des murailles (Asplenium ruta-muraria)
Statut : Désignée menacée au Québec
La doradille des murailles est une petite fougère de 3 à 9 cm de longueur, très rare au Québec, faisant partie de la famille des Aspléniacées. La fronde de cette fougère est doublement divisée dont les derniers segments sont de forme rhomboïde ou obovoïde, dont l’apex est crénelé. Il n’y a eu que quatre occurrences de cette espèce jusqu’à présent, dont la moitié se trouve dans le bassin versant de la baie Missisquoi. Cette plante pousse sur les escarpements et dans les fissures de roches à nature basique, comme le calcaire. On la retrouve dans des zones ombragées à semi-ombragées, accompagnés de Thuya occidentale, d’érable à sucre, de chêne rouge et d’ostryer de virginie.
Woodwardie de Virginie (Anchistea virginica)
Statut : Susceptible d’être désignée vulnérable ou menacée au Québec
Cette fougère de la famille des polypodiacées est très rare sur le territoire. Au Québec, elle est présente dans les tourbières du sud. Elle possède un long rhizome (entre 1 à 3 mètres) sur lequel des frondes émergent plus ou moins distantes. Elle est observée dans différents milieux de tourbières ouvertes sur le territoire du bassin versant.
Documentation sur la faune et la flore
La faune et la flore jouent un rôle indispensable dans les écosystèmes, pour en savoir plus n’hésitez pas à consulter la documentation à votre disposition :
Liste des principales espèces vulnérables et menacées sur le territoire
Ichtyofaune
Méné d’herbe (Notropis bifrenatus)
Méné à tête rose (Notropis rubellus)
Anguille d’amérique (Anguilla rostrata)
Herpétofaune
Tortue molle à épines (Apalone spinifera)
Salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus)
Salamandre sombre des montagnes (Desmognathus ochrophaeus)
Tortue des bois (Glyptemys insculpta)
Tortue géographique (Graptemys geographica)
Avifaune
Paruline azurée (Setophaga cerulea)
Pic à tête rouge (Melanerpes erythrocephalus)
Grive de Bicknell (Catharus bicknelli)
Pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus)
Flore
Aplectrelle d’hiver (Aplectrum hyemale)
Aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata)
Doradille des murailles (Asplenium ruta-mararia)
Ginseng à cinq folioles (Panax quinquefolius)
Muhlenbergie ténue (Muhlenbergia tenuiflora)
Orme liège (Ulmus thomasii)
Séneçon à feuilles obovales (Packera obovata)
Thélyptère simulatrice (Thelypteris simulata)
Woodsie à lobes arrondis (Woodsia obtusa)