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Espèces exotiques envahissantes (EEE)
Les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont des plantes ou des animaux introduits hors de leur répartition naturelle, souvent à cause de l’intervention humaine. Se retrouvant dans une nouvelle niche écologique, elles vont avoir différents impacts, soit au niveau environnemental, économique et social. Leur progression est susceptible de bouleverser le fragile équilibre de la biodiversité locale : compétition avec les espèces indigènes pour les ressources et apport de nouvelles maladies. De plus, il nécessite souvent de grandes ressources financières pour les contrôler. Les EEE sont d’ailleurs considérées comme étant l’une des principales causent de la perte de biodiversité dans le monde. Depuis plusieurs années, l’OBVBM œuvre à prévenir la propagation des espèces exotiques envahissantes à la baie Missisquoi.
Deux espèces exotiques envahissantes majeures dans le bassin versant de la baie Missisquoi
Myriophylle à épis (Myriophyllum spicatum)
Cette plante, introduite d’Eurasie en 1960, prend racine au fond de l’eau, pousse vers la surface et, une fois qu’elle l’a atteinte, se ramifie abondamment, créant un couvert dense. Le Myriophylle à épis se propage rapidement par reproduction végétative et peut envahir un lac à une vitesse impressionnante. Cette EEE peut croître dans un environnement affichant une vaste gamme de conditions physiques et chimiques. Elle pousse en eaux propres comme en eaux contaminées et prospère dans des zones altérées et modifiées par l’activité humaine. Elle commence à croître très tôt au printemps (dès que la température atteint 10-15°C), avant les plantes indigènes. Bien que l’espèce soit généralement représentative des milieux mésotrophes à légèrement eutrophes, sa présence est rapportée de plus en plus fréquemment dans des lacs oligotrophes. Ne pas confondre avec des espèces indigènes, comme le M. exalbescens.
Occurrence dans le bassin versant : Baie Missisquoi, lac d’Argent, lac Orford, lac Selby, lac Trousers, ruisseau Khartoum.
Photo : BerndH, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
Moule zébrée (Dreissena polymorpha)
Native d’Europe orientale et du Moyen-Orient, son introduction en Amérique du Nord remonte au milieu des années quatre-vingt. Le succès de la moule zébrée est dû, entre autres, à sa productivité et à son mode de propagation. Chaque femelle adulte peut pondre de 30 000 à 1 000 000 d’œufs par année. Lors de l’éclosion, les larves se trouvent en suspension dans l’eau durant 15 à 30 jours (selon la température et la productivité planctonique estivale) et peuvent être facilement transportées par les courants sur de longues distances. Cette moule possède des filaments byssus pour s’accrocher aux objets et elle est capable de coloniser d’autres étendues d’eau facilement et rapidement grâce aux bateaux de plaisance.
Occurrence dans le bassin versant : Baie Missisquoi.
Liste des principales espèces exotiques envahissantes sur le territoire
Flore aquatique
Châtaigne d’eau (Trapa natans)
Myriophylle à épis (Myriophyllum spicatum)
Hydrocaride grenouillette (Hydrocharis morsus-ranae)
Jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes)
Potamot crépu (Potamogeton crispus)
Faune aquatique
Baret (Morone americana)
Écrevisse à taches rouges ou Écrevisse américaine (Orconectes rusticus)
Gaspareau (Alosa pseudoharengus)
Lamproie marine (Petromyzon marinus)
Moule zébrée (Dreissena polymorpha)
Tanche (Tinca tinca)
Le cladocère épineux (Bythotrephes longimanus)
Flore terrestre
Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum)
Renouée japonaise (Fallopia Japonica)
Roseau commun (Phragmites australis)
Salicaire pourpre (Lythrum salicaria)
Butome à ombelle (Butomus umbellatus)
ATTENTION ! La Berce du Caucase est une espèce exotique envahissante dangereuse car elle peut provoquer des brûlures cutanées par contacts (dermatite grave).
Si vous l’identifiez, contactez votre municipalité et signalez-le à l’Organisme de bassin versant de la baie Missisquoi à info@obvbm.org.