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Bonnes pratiques
Pour favoriser une biodiversité riche et saine, il existe plusieurs pratiques à la disposition des citoyens et des autorités locales.
Pour aider la biodiversité :
- Valoriser les milieux à l’état sauvage
- Planter des plantes indigènes
- Conserver des bandes riveraines dans les berges des cours d’eau
- Participer à la science participative citoyenne grâce aux différents outils
- Mettre des terres en conservation, notamment grâce à la conservation volontaire
- Connecter les différents milieux entre eux (corridors) afin de réduire les habitats fragmentés
- Aider les tortues à traverser! Voici comment
Pour contrer les EEE :
- Nettoyez votre embarcation et vos équipements (remorques, ancres, cordes, etc.) avant la mise à l’eau et à la sortie.
- Évitez de rejeter dans l’environnement des espèces exotiques (exemple : Mettre une tortue d’animalerie dans l’environnement).
- Apprenez à identifier et signalez la présence de EEE.
- Voici un guide des bonnes pratiques pour éviter les EEE.
La destruction des habitats étant une des principales menaces pour la biodiversité, il importe alors à chacun de préserver ces habitats en ayant un aménagement paysager limité, avec des plantes indigènes. La présence d’une bande riveraine naturelle est aussi un aspect très bénéfique. De plus, la faune est parfois très vulnérable face aux infrastructures, en particulier les routes, il est donc important d’être vigilant en circulant dans les secteurs à risque, notamment là où les tortues sont présentes.
Mesures de protection des milieux riverains pour les amphibiens et les reptiles
Tortue des bois et autres espèces de tortue
Préserver la bande riveraine existante et favoriser son expansion ou sa restauration. Pour les tortues, il est suggéré de maintenir une zone tampon riveraine de 150 m afin de protéger efficacement les tortues lors de leurs déplacements terrestres. Les déplacements terrestres des tortues peintes et des tortues serpentines sont surtout le fait des femelles durant la période de ponte. Par contre, la tortue des bois passe de longues périodes de l’été en milieu terrestre jusqu’à plus de 300 m des cours d’eau. Elle est donc exposée à différentes menaces liées aux activités humaines en milieu aquatique, mais également en milieu terrestre sur une grande surface. Elle fréquente de préférence les aulnaies et les forêts plutôt jeunes et ouvertes dans la zone riveraine. La tortue des bois utilise également des milieux plus ouverts comme des prairies où elle est alors susceptible d’être affectée par la machinerie agricole et le bétail. Par exemple, elle peut être blessée par les faucheuses lors de la coupe du foin. L’installation de la lame des faucheuses à quelques centimètres plus haut (minimum à 15 cm du sol) aiderait à réduire les risques.
Éviter autant que possible de circuler en VTT ou de donner accès au bétail sur les bancs de dépôts sablonneux et graveleux qui résultent de l’érosion naturelle des rives, à partir de la fin mai (début de la période de ponte).
Pour les tortues, les bancs de dépôts sablonneux et graveleux constituent des sites de ponte. La femelle creuse un trou dans le substrat et déposent ses œufs avant de refermer le nid. Les premiers œufs sont à seulement quelques centimètres de la surface et sont donc vulnérables à l’écrasement.
Éviter autant que possible d’enlever les arbres tombés et les troncs immergés. Pour les tortues, les arbres morts en partie dans l’eau créent des supports pour l’exposition au soleil, une activité essentielle pour ces espèces. Les arbres et les branches immergées constituent des abris sous lesquels elles s’installent pour se protéger et hiberner.
Autres amphibiens et reptiles
Les recommandations préconisées pour les tortues s’appliquent également aux autres espèces d’amphibiens et de reptiles. Les bandes riveraines constituent des milieux favorisant une riche biodiversité et peuvent constituer des corridors de déplacement pour certaines espèces, favorisant ainsi le lien entre les populations. La modification des conditions naturelles qui prévalent aura des impacts plus ou moins marqués sur les espèces. Les interventions telles que l’enlèvement des arbres tombés, l’élagage ou la coupe des bandes riveraines sont donc à éviter.
Afin de préserver le plus grand nombre d’amphibiens et de reptiles, il est recommandé de préserver de chaque côté d’un ruisseau ou d’un milieu humide une zone tampon riveraine de 30 à 60 m de largeur. Idéalement, celle-ci doit être incluse dans une zone de protection d’habitat terrestre de 140 à 290 m de large selon les espèces présentes. À cela devrait s’ajouter une zone tampon terrestre de 50 m pour tenir compte de l’effet de lisière. La zone de protection devrait donc faire au moins 340 m de large.
Bonnes pratiques en milieu terrestre :
- Favoriser la coupe sélective de façon à maintenir une certaine fermeture de la canopée.
- Maintenir les différentes strates de végétation présentes afin de limiter l’assèchement du sol par évaporation.
- Éviter le drainage forestier car il peut entraîner l’assèchement du sol et des milieux humides forestiers temporaires avant la métamorphose des larves et des têtards ainsi qu’une baisse du niveau de la nappe phréatique.
- Créer des petites ouvertures afin d’assurer la continuité de la forêt, si vous devez déboiser.
- Éviter le morcellement des boisés et la création de longues lisières, ce qui permettra de réduire l’assèchement éolien et les risques de chablis.
- Laisser les débris ligneux au sol (branches et arbres morts) car ils fournissent des abris pour les salamandres terrestres et fouisseuses, leur permettant de se tenir dans un lieu humide et d’éviter les prédateurs.