Bedford, mercredi 28 juin 2023 – L’Organisme de bassin versant de la baie Missisquoi (OBVBM) organise une activité de découverte de l’étang Streit sur le territoire de la municipalité de St-Armand. Cette activité s’inscrit dans le cadre du mois de l’eau décrété par le gouvernement du Québec. La thématique à l’honneur cette année est les milieux humides.
L’OBVBM organise une activité d’éducation et de sensibilisation en lien avec les milieux humides sur son territoire. L’activité qui s’intitule À la découverte de l’étang Streit se tiendra le jeudi 29 juin dès 16 h 30 au quai de St-Armand. Les citoyens peuvent assister à 3 conférences en lien avec les milieux humides :
- La MRC de Brome-Missisquoi présente son Plan Régional des Milieux Naturels (PRMN) et le rôle de ces milieux;
- Patrick Galois, docteur en biologie, du groupe Amphibia-Nature, nous amène dans le monde particulier des amphibiens et des reptiles;
- Le Club d’ornithologie de Brome Missisquoi présente les principaux oiseaux de l’étang Streit.
L’activité se poursuit avec la visite de l’étang Streit, une immersion dans un bain de nature où nos cinq sens sont en éveil. Sur place des spécialistes participent à l’interprétation de la faune. Il reste encore des places, les personnes intéressées sont invitées à s’inscrire à : communications@obvbm.org.
L’étang Streit
Ce milieu humide représente environ 40 ha et abrite plusieurs espèces floristiques très rares dont le carex épi-de-blé (seulement 3 mentions au qc). Cet étang dénombre près d’une centaine espèces d’oiseaux qui y nichent, dont le petit blongios (espèce classée vulnérable au Qc).
Selon Patrick Galois, docteur en biologie, plusieurs espèces à statut précaire sont présentes à l’étang Streit : La grenouille des marais (susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec), la couleuvre d’eau du Nord (vulnérable au provincial), la tortue peinte et la tortue serpentine (désignées préoccupantes au niveau fédéral). Ce passionné des amphibiens et des reptiles ajoute : Ce secteur offre une riche biodiversité herpétofaunique en raison des habitats aquatiques et terrestres variés et sa localisation au sud du Québec.
Édition 2023 : Juin le Mois de l’eau
Le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ), les 40 OBV du Québec et les organismes coordonnateurs des tables de concertation régionales (TCR) pour le Saint-Laurent, en partenariat avec le gouvernement du Québec, sont enthousiastes d’annoncer le lancement de l’édition 2023 du Mois de l’eau.
Le Mois de l’eau, c’est plus d’une centaine d’activités gratuites réparties sur l’ensemble du territoire québécois sur la période du mois de juin. Parfois festives, souvent ludiques, les activités du Mois de l’eau représentent une occasion unique d’apprivoiser les enjeux de l’eau et d’apprendre les comportements à adopter pour mieux la préserver. Un moment privilégié pour se reconnecter seul ou en famille avec les richesses que nous offre notre environnement.
« Cette initiative est prévue dans le Plan d’action 2018-2023 de la Stratégie québécoise de l’eau, qui déploie des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l’eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable. »
Les milieux humides à l’honneur !
Souvent méconnus du grand public, les milieux humides sont pourtant un élément essentiel au bien-être des populations. Véritable arche de Noé de la biodiversité, 40 % de toutes les espèces végétales et animales de la planète vivent ou se reproduisent dans ces milieux.
En plus d’être un sanctuaire pour plus de 19 500 espèces, ce sont aussi des alliés formidables dans la lutte contre les changements climatiques. Prenons par exemple les tourbières, elles stockent à elles seules deux fois plus de carbone que les forêts alors qu’elles ne couvrent que 3 % de la surface terrestre (30 % pour les forêts). Ces écosystèmes agissent aussi comme de parfaites éponges pour atténuer les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les sècheresses et les inondations.
Malgré le fait qu’un milliard de personnes dépendent des milieux humides pour subsister, ils sont aujourd’hui menacés de disparition. En effet, depuis les années 1900 plus de 2/3 de ces espaces ont disparu. Si les causes de ce déclin sont variées, les milieux humides sont avant tout, victimes d’un manque d’intérêt généralisé. Il est de ce fait plus que temps de se tourner vers eux, en leur portant enfin, l’attention qu’ils méritent.
Les milieux humides protègent la vie, en prendre soin c’est avant toute autre chose, protéger notre avenir et celui de la vie sur terre.
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Source : Anne Marie Comparot
Chargée des communications
450 539-0535